L’ADDICTION EN QUELQUES MOTS

Je suis addict… je suis accro…c’est plus fort que moi

Voilà des expressions que l’on entend souvent, mais que signifient-elles vraiment ? Aujourd’hui, dans nos sociétés sexualisées, être “addict” est devenu une mode, voire une injonction: “soyez addicts ! ” Comme si nous n’avions pas le choix, comme si le seul mode d’être au monde passait par l’addiction.

Malheureusement, l’addiction n’a rien de sympathique, n’a rien de léger et ne ressemble absolument pas à la supposée liberté qu’on nous vend ! Bien au contraire! Être dépendant, c’est tout d’abord souffrir : on éprouve une souffrance psychologique, interne, insupportable. A chaque fois que l’on passe à l’acte (drogues, nourriture, jeux en ligne, sexualités,…) on croit que la douleur va passer, qu’on a trouvé le moyen adéquat pour la faire taire. C’est erroné, bien entendu. Ce qu’on croit être le médicament (à court terme) est en réalité un poison (à long terme).

Je suis persuadé qu’une addiction est une parole : notre comportement cherche à “dire” quelque chose que nous ne sommes pas en mesure de dire avec des mots. Alors on le dit avec des actes: on dit que la clinique des addictions est une clinique de l’agir

LES DIFFERENTS TYPES D’ADDICTIONS

Les addictions dites avec substances

drogues, alcool, ce qu’on nomme “psychotropes” ou “toxiques”

Les addictions dites comportementales

anorexies, internet, smartphone, sexualité, jeux…

Les polyaddictions fréquentes

drogues + dépendance comportementale

quelles sont les étapes ?

Quand on souffre d’addictions, on est pris dans un cycle.

Un cycle composé de quatre étapes : un événement déclencheur (l’émotion négative), une phase de préparation (la recherche), une crise addictive (la fuite), une retombée dépressive (la réalité) et à nouveau un élément déclencheur (qui peut être la retombée dépressive et ses émotions négatives impossibles à gérer). Au niveau neuronal, le système de récompense tourne en boucle et choisit toujours le plus court chemin entre l’émotion négative (je me sens angoissé) et la récompense (je bois un verre d’alcool).

élément déclencheur

Événement, parole, situation, souvenir qui déclenche le début d’une crise addictive (stress, angoisse, réactivation d’un trauma, situation sexualisée, etc…)

retombée dépressive

 Après la jouissance, retour à la réalité: je me sens coupable, pourquoi ai-je fait ça? Promis, c’est la dernière fois (mais je me sens si mal que je peux repartir dans le cycle infernal pour oublier)

phase de recherche

Laps de temps plus ou moins long préparant au passage à l’acte, la recherche de la solution de jouissance la plus appropriée (se connecter à une appli ou un site d’escorting, échanger des messages, etc.)

CRISE ADDICTIVE

Action qui mène à la jouissance physique (rencontre dans la réalité pour un plan sexe, ou bien visionnage de porno, etc.)

élément déclencheur

Événement, parole, situation, souvenir qui déclenche le début d’une crise addictive (stress, angoisse, réactivation d’un trauma, situation sexualisée, etc.

phase de recherche

Laps de temps plus ou moins long préparant au passage à l’acte, la recherche de la solution de jouissance la plus appropriée (se connecter à une appli ou un site d’escorting, échanger des messages, etc.)

CRISE ADDICTIVE

Action qui mène à la jouissance physique (rencontre dans la réalité pour un plan sexe, ou bien visionnage de porno, etc.)

retombée dépressive

Après la jouissance, retour à la réalité: je me sens coupable, pourquoi ai-je fait ça? Promis, c’est la dernière fois (mais je me sens si mal que je peux repartir dans le cycle infernal pour oublier)

QUELLES conséquences ?

Des conséquences sociales et psychiques

NE PAS POUVOIR

Réaliser certains projets

AVOIR DES COMPORTEMENTS

QUE L’ON IMAGINAIT PAS

Prendre parfois des risques

pour soi et les autres

NE PAS AVOIR

LE CHOIX

répéter

les mêmes pratiques

SE

désocialiser

TOUT

PERDRE

Dans tous les cas, les dommages au niveau du cerveau sont les mêmes. Le circuit neuronal de la récompense est ultra sollicité et se détraque. Au delà du comportement actuel, il faut impérativement aller chercher les racines du problème, situées dans votre passé (traumatismes, notamment)