CHEMSEX, DROGUES & CIE

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Une recrudescence d’overdoses

La crise Covid et les confinements successifs ont révélé et décuplé les fragilités individuelles. Les comportements flirtant avec la mort ont explosé. Parmi eux: l’usage de drogues dites récréatives, prises en soirée ou pour des activités sexuelles. Drogues très addictives, très fortes et dont on ignore en général la composition exacte. Ceci pose un problème: en cas d’overdose (ça arrive souvent, ne vous détrompez pas), les pompiers ne peuvent pas administrer d’antidote efficace. Résultat: ils ne peuvent pas sauver la personne.

Les confinements et leurs interdictions ont renforcé le jeu avec les limites (la loi, mais aussi les limites des corps: jusqu’où je peux aller ?)

Un couvre-feu ? Qu’à cela ne tienne ! Nous ferons des soirées clandestines dans des appartements, en recréant les conditions des soirées “classiques”: alcool et prises de drogues !
Il règne dans ces moments-là une telle pression due aux interdictions que le besoin de se défouler va grandissant: les soirées sont de plus en plus fréquentes, d’autant plus que tout le monde télétravaille. Personne n’a donc l’obligation de se présenter devant les collègues le lendemain, et peut se cacher derrière son écran.

Conséquences des périodes de couvre-feu ou de confinement

  • de nouvelles habitudes sont prises ( pas loin de 8 mois de confinements successifs)
  • on assiste à une montée en flèches des OD
  • on assiste à une montée en flèche de la consommation des drogues de synthèse type 3MMC, Tina etc., substances très addictives
  • un problème supplémentaire: les “descentes” sont assez violentes et peuvent créer des moments dépressifs majeurs très inquiétants ( avec parfois quelques passages à l’acte)
  • les personnes se trouvent coincées dans leur “sexualité augmentée”: la décharge y est d’autant plus forte qu’elle a lieu dans un climat anxiogène. Les personnes ne savent plus faire l’amour ou faire du sexe sans substances
  • on assiste à une recrudescence des Infections Sexuellement Transmissibles ( syphillis, chlamydia, HIV, hépatites)
  • lorsqu’elles sont couplées à des santés mentales déjà fragilisées (troubles bipolaires, troubles anxio dépressifs), les prises de drogues augmentent les risques de passages à l’acte suicidaires

Alors surtout, si vous vous sentez concerné.e, allez consulter, allez parler, ne restez pas avec cela dans une solitude. Il n’y a aucune honte, aucun jugement, il y a là des humanités malmenées par la vie et un besoin de retrouver un chemin propre à chacun.